L’équipementier Californien veut aider ses clients à délivrer plus vite de nouveaux services, en exploitant les ressources de plusieurs clouds simultanément.
La priorité actuelle des DSI ? C’est la conteneurisation, l’orchestration et l’automatisation des services, donc l’hybridation, signale-t’on chez Pure Storage.
La DSI doit livrer de nouveaux services plus rapidement aux utilisateurs, à la façon d’un cloud public, donc en faisant les meilleurs choix technologiques et économiques. Une grande majorité de nos clients sont déjà dans un modèle cloud hybride, avec un peu de cloud public et une franche accélération sur le cloud privé.
Gabriel Ferreira, directeur technique de Pure Storage France
L’outil de production informatique est souvent bien maîtrisé mais il revient cher à exploiter et à faire évoluer. D’où cette pression croissante pour automatiser et pour réduire les coûts d’exploitation, explique t’il :
Pour être plus compétitives, les DSI cherchent à consolider davantage. Elles perçoivent maintenant le cloud public comme un datacenter supplémentaire de l’entreprise.
Gabriel Ferreira lève un coin du voile sur les annonces faites cette semaine à Austin à l’occasion de la conférence Pure//Accelerate. L’appliance Flash Blade assure le stockage réparti d’objets et de fichiers (NFS, CIFS). Elle est adaptée aux besoins des applications d’IA notamment. L’évolutivité rapide est assurée – en mode scale-out – par adjonction d’unités de stockage Blade. PureStorage n’investit pas l’architecture hyperconvergée pour autant, jugeant le modèle HCI seulement adapté aux petites configurations sans réseau de stockage dédié, ni ferme de serveurs.
Les grands acteurs du cloud public n’adoptent pas de solutions tout-en-un. Au contraire, ils désagrègent la partie stockage, du calcul et du réseau afin de pouvoir faire évoluer chaque partie séparément. Si vous faites du stockage S3 chez AWS, vous n’êtes pas obligé de prendre une infrastructure de calcul EC2.
La baie FlashArray//C entend fournir plus de capacité à coût réduit, grâce à de nouvelles mémoires NAND capacitives, maîtrisées par l’équipementier. Pure Storage conçoit ses propres modules de stockage, à partir FPGA et de mémoires flash, puis les fait fabriquer. Il propose de réunir 1 à 4 Po dans un seul équipement très dense de 3U à 6U. Les applications ciblées sont le développement et les tests, l’architecture multi-cloud ou encore la reprise d’activités en cas d’incident.
La baie FlashArray//X reste orientée performances. Elle gère le stockage en mode blocs principalement autour de disques flash combinés à des mémoires NVMe et Optane. L’adjonction de cartes SCM (storage class memory – mémoires Optane) réduirait le délai de latence à moins d’une milliseconde.
En combinant des baies C et X, on peut gérer plusieurs niveaux de stockage plus ou moins critiques et plus ou moins performants. Les données se répartissent alors dans deux équipements séparés, formant un stockage de premier et de second niveau, le mode opératoire et les fonctions de déduplication, de compression ou de snapshot (copies instantanées) restant identiques.
Les logiciels PureStorage sont disponibles sous forme de VM, exploitables dans le cloud de Microsoft ou sur Amazon Web Services. Une copie locale peut ainsi être envoyée sur le cloud public pour une restauration ultérieure, en cas de besoin. On peut simuler une ou deux salles machines et disposer d’une redondance active-active. Par exemple, le monde bancaire requiert trois copies de données, deux synchrones et une asynchrone avec quelques minutes de retard seulement.
L’offre Pure Storage Orchestrator fournit la couche d’abstraction nécessaire pour faciliter le retour de charges applicatives du cloud public vers le datacenter d’entreprise, un besoin encore rarement satisfait par les équipementiers traditionnels. A ce jour, aucun tarif recommandé n’est communiqué par PureStorage, ses baies étant disponibles à un prix fixé par chaque revendeur.