IONOS simplifie la migration des services Cloud

Grâce à l’administration d’un Datacenter virtuel, l’équipe DevOps segmente ses projets et applique des processus de mise en production déjà maîtrisés en interne. Johan Sciard, Senior Cloud Solution Architect de IONOS répond à nos questions sur le suivi cohérent de ressources internes, cloud et hybrides.

Le move-to-cloud peut suivre différentes voies, comme l’extension ou le remplacement d’une infrastructure de serveurs internes, la conception et le déploiement d’applications conçues pour le cloud, l’hébergement de machines virtuelles, de grands volumes de données, voire de containers applicatifs managés. A quel besoin correspondent les Cloud Cubes proposés par IONOS ?

Johan Sciard : Les serveurs et leurs cœurs dédiés forment l’atout principal de l’offre IONOS Cloud ; les Cloud Cubes sont des serveurs de développement, conçus pour les applications moins critiques, des workloads (traitements et données) où le client recherche une formule d’externalisation à moindre coût. Ce sont des instances de services privés virtuels partageant des ressources disques et de calcul. Ces Cloud Cubes ne sont pas reliés à des containers applicatifs ou micro-services ; en revanche, notre offre Managed Kubernetes permet de gérer des containers Kubernetes.

Quels sont les enjeux et bénéfices principaux du virtual Datacenter ? Qui est concerné en particulier ?

Johan Sciard : Cette approche permet aux responsables de projets de segmenter les projets, clients et environnements de déploiement, en les plaçant sur des réseaux privés distincts. Le virtual Datacenter offre donc un moyen de gérer facilement ses ressources avec la même approche que celle que l’on emploierait sur son site avec des VLAN, en utilisant une interface plus simple et sans avoir à gérer quoi que ce soit dans l’infrastructure physique sous-jacente. 

Quels avantages le DataCenter Designer procure-t-il ? Peut-on configurer un cloud hybride et combiner des ressources sur site et des ressources dans le cloud IONOS ?

Johan Sciard : L’interface du DataCenter Designer permet de gérer les ressources de façon intuitive. Son interface graphique simplifie le déploiement et la gestion des ressources (serveurs, containers, stockage, réseaux). On visualise ainsi tout ce qui va être et tout ce qui a été déployé dans le cloud IONOS. Vis-à-vis de l’approche hybride, IONOS n’applique aucune restriction à ce genre d’architecture. Le client accède à une équipe dédiée l’aidant à définir la meilleure architecture, puis à établir la connexion entre les deux sites à l’aide d’un serveur hébergeant un logiciel VPN, ou bien au travers d’une connexion dédiée via Cloud Connect. 

 Peut-on créer et configurer des Cloud Cubes depuis le DCD ? 

Johan Sciard : Oui, les ressources mémoire, de stockage et de calculs peuvent être définies depuis le DCD en quelques clics. Si le client a besoin d’une configuration plus poussée (sous linux par exemple), l’automatisation devient possible via cloud-init.

Le démarrage avec cloud-init automatise l’initialisation d’applications. Peut-on s’en servir pour améliorer la résilience d’un S.I. cloud via des scripts de reprise d’activités ? Quels sont les cas d’usages fréquents ?
 
Johan Sciard : On distingue trois cas d’usage. La standardisation de services permet à un MSP d’installer une même application pour plusieurs clients, où seule la configuration des services changera. Un PRA (plan de reprise d’activités) géré par le client final pourra offrir la remise en route rapide d’un serveur d’applications. Troisième cas d’usage, l’évolutivité horizontale, dans le cas d’un client réservant une machine supplémentaire pour gérer un surcroît de trafic, cette solution de load balancing ne passant pas par l’auto-scaling proposé par IONOS.


Les projets de type jumeaux numériques, industrie 4.0 ou de convergence de services IT-OT-IoT tirent-il déjà profit des outlis de management proposés par IONOS Cloud ?

Johan Sciard : En pratique, ils tirent moins profit des outils de management qui les aident à gérer leurs systèmes que de nos réseaux à faible latence et de notre modèle de tarification, qui consiste à ne facturer que le trafic sortant. En effet, ces projets d’analyse de données proches du temps réel génèrent de nombreux trafics. IONOS Cloud ne facturant ni le trafic entrant ni le trafic interne, seul l’envoi du rapport d’analyses IoT sera facturé au client.

Comment décommissione-t-on des cloud cubes ? Est-ce planifiable par avance ? 

Johan Sciard : Dans le cloud IONOS, pour décommissionner un serveur de façon permanente, il suffit de supprimer la machine ou le Cloud Cube et sa facturation cesse aussitôt. Si on souhaite interrompre une machine hors des heures de pointe par exemple, la voie des Cloud Cubes n’est pas recommandée puisqu’on s’appuie sur un hyperviseur mutualisé ; le client continuerait de payer pour la mémoire RAM d’un service suspendu. Du point de vue écologique et économique, mieux vaut utiliser, dans ce cas précis, des cœurs dédiés.

Auteur de l’article : la Rédaction

Journaliste et fondateur de l'agence éditoriale PulsEdit, Olivier Bouzereau coordonne la communauté open source OW2, conçoit des services et contenus en ligne, des conférences et formations pour les professionnels du numérique, des médias et de la santé. Profil LinkedIn.