L'écologie et les architectures hybrides changent le datacenter

Le respect de l’environnement et les architectures hybrides chahutent l’écosystème du datacenter, explique Rob Johnson, le PDG de Vertiv.

Les architectures hybrides se généralisent : alors que le cloud computing conserve une place importante dans la stratégie informatique de la plupart des entreprises, nous assistons à un changement subtil de stratégie.

Rob Johnson, VertivCEO

Les organisations cherchent à adapter leur parc informatique et à réduire leurs coûts face aux dernières exigences de leurs applications et de leurs données. Avec la multiplication des architectures hybrides, le datacenter d’entreprise se porte donc encore très bien, même si son rôle évolue.

La vitesse de déploiement devient la nouvelle course à la surenchère : le coût des systèmes reste un élément décisif mais la décision dépend de plus en plus de la rapidité de déploiement des traitements de l’entreprise. Le moindre avantage en termes de rapidité de déploiement et d’activation peut devenir déterminant. Cela se confirme avec les migrations informatiques actuelles vers la périphérie des réseaux où les retards de livraison se traduisent par un défaut de service, donc un manque à gagner.

Un refroidissement adapté au HPC

La densité moyenne des racks reste statique, mais… la montée en flèche des applications avancées et des charges applicatives liées à l’intelligence artificielle (IA) vont rendre nécessaires et plus fréquentes les zones de calcul à hautes performances.

La défense et de l’industrie comptent parmi les premiers adeptes de cette tendance. Elle transforme un pourcentage encore infime du total des racks en fonctionnement, mais peut poser des problèmes de puissance et de refroidissement inédits qu’il faut résoudre. L’intérêt croissant pour le refroidissement direct par liquide forme une réponse aux exigences du calcul à hautes performances.

Des batteries rentables

Le lithium-ion détient aujourd’hui une part importante du marché des batteries pour onduleurs. Sa part augmente et commence à s’étendre aux datacenters d’extrémité, où l’empreinte au sol et les besoins de maintenance sont réduits.

L’étape suivante consiste à tirer parti de la flexibilité du lithium-ion et d’autres alternatives de batteries émergentes, telles que les plaques fines au plomb pur (TPPL), pour compenser les coûts.

D’ici à la fin 2020, de plus en plus d’entreprises vont revendre l’énergie stockée dans ces batteries pour aider à la stabilisation et à l’écrêtage du réseau électrique.

Les États-Unis, en particulier la Silicon Valley, ont été l’épicentre de l’univers numérique et de cette génération de développement de datacenters, mais l’innovation est présente partout.

Un écosystème numérique parallèle, avec de nettes différences, est en train d’émerger en Chine. Les datacenters en Europe et en Asie-Pacifique évoluent avec de nouvelles pratiques imposées par le développement durable ou la confidentialité des données privées, comme la réglementation générale sur la protection des données (GDPR).

L’attention croissante portée aux impacts environnementaux conduit à de nouvelles réflexions sur les architectures hybrides, la valeur de l’informatique répartie et le stockage de données sur place.

L’alimentation en courant continu d’équipements du centre de données est un objectif théorique depuis longtemps au USA ; d’autres régions du monde adopteront probablement le modèle déjà appliqué en Chine où plusieurs datacenters utilisent une alimentation électrique de 240 V DC pour alimenter des serveurs modifiés afin d’améliorer l’efficacité et de réduire les coûts.

Auteur de l’article : Rédacteur externe

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