Centrale Méditerranée encourage l’apprentissage et la culture open source

Depuis son nouveau campus à Nice, l’école Centrale Méditerranée lance un cursus Bac+3 en ingénierie responsable et transformations digitales. Carole Deumié, directrice générale, en confirme les lignes directrices.

Quels métiers exerceront les futurs diplômés du Bachelor lancé en septembre 2023 à Nice ?

Carole Deumié : Les métiers visés à la sortie du Bachelor en ingénierie responsable et transformations digitales sont des métiers de chef de projet, d’assistant ingénieur, avec une culture large et une spécialisation vers la transformation numérique, le développement durable ou la cybersécurité, ce dernier domaine étant développé en coopération avec le pôle SCS (Solutions Communicantes Sécurisées). Les meilleurs étudiants pourront candidater au parcours du diplôme d’ingénieur. Les autres entreront en entreprise et pourront nous rejoindre plus tard, pour des formations tout au long de la vie.

Quels efforts d’innovations comptez-vous mener à Nice et avec quels partenaires ?

Carole Deumié : Nous avons mené notre projet, en termes de recherches, avec l’Université Côte d’Azur. Nous avons recruté trois enseignants-chercheurs qui entreront dans les locaux de cette Université. Nous travaillons aussi en partenariat avec l’Institut Méditerranéen du risque et du développement durable avec qui nous avons déjà une formation en commun ; avec l’institut 3IA (Institut Interdisciplinaire d’Intelligence Artificielle) et le laboratoire I3S (Laboratoire d’Informatique, Signaux et Systèmes de Sophia Antipolis) très connectés aux entreprises du territoire.
En termes d’étudiants, nous commençons par le Bachelor à Nice. Mais, rapidement nous allons accompagner des ingénieurs, passer à l’échelle supérieure avec une montée en effectif à partir de 2025, dès que l’on pourra développer des plateformes en coopération avec l’Université et les instituts.

L’open science et les développements open source seront-ils encouragés ?

Carole Deumié : Les laboratoires utilisent, de façon naturelle, les outils libres. Cette pratique des chercheurs va diffuser dans les formations que nous amenons à nos étudiants. Nous délivrons des formations aux codes open source et aux outils commerciaux qu’ils rencontreront dans l’entreprise. Mais, chaque fois que nous le pouvons, en interne comme dans le cadre du télétravail, nous encourageons et propageons la culture de l’open source. Par exemple, pour rendre visibles les compétences de nos élèves sur les CV numériques, nous utilisons des badges avec l’application libre Open Badge Factory.

Face au rythme effréné des innovations numériques et aux profits du secteur privé issus de l’automatisation, de l’IA et de la robotique, comment la frugalité numérique pourrait-elle gagner les entreprises ?

Carole Deumié : Le message que l’on veut porter est que nous avons besoin d’évoluer, de trouver des solutions. Mais nous avons besoin d’utiliser la technique et le numérique à bon escient. Parler de sobriété n’est pas contradictoire avec les sciences, les techniques et le numérique. Chaque entreprise trouvera son chemin. Les centraliens apporteront, à leur façon, tout ce qu’ils pourront pour faire évoluer les entreprises et les organisations.

Auteur de l’article : la Rédaction

Journaliste et fondateur de l'agence éditoriale PulsEdit, Olivier Bouzereau coordonne la communauté open source OW2, conçoit des services et contenus en ligne, des conférences et formations pour les professionnels du numérique, des médias et de la santé. Profil LinkedIn.