Albingia mêle les expériences numériques et physiques

Pour garder le contact avec ses courtiers et ses clients de la construction, l’assureur français cerne les attentes métiers, accompagne les changements et mesure les usages. Sans big bang.

Florence Devambez, DSI de l’assureur Albingia préfère combiner les expériences numériques et physiques plutôt qu’inviter chaque salarié à un clavardage constant.

Arrivée fin 2020 chez Albingia, elle a relevé plusieurs défis organisationnels et techniques depuis, en partant des règles d’hygiène numérique et de protection des données.

Les échanges et collaborations passent par des visioconférences sous Teams, associées à une soixantaine d’événements en face à face chaque année, et à de fréquents échanges téléphoniques avec les clients, précise Florence Devambez sur Ready for IT, un événement qui vient de réunir 600 bâtisseurs de services numériques sur deux jours à Monaco.

Services simples et guides illustrés

Passer en numérique toutes les activités de son organisation n’est pas son leitmotiv ; elle préfère vérifier les besoins réels des courtiers et des clients afin de déployer les services adéquats au bon endroit. Ensuite, il reste à accompagner les utilisateurs et les informaticiens à l’aide de supports simples, puis à vérifier les usages et performances.

« Il faut faire pragmatique, utilisable dès la mise en œuvre des services déployés, faire sûr et simple jusqu’à la documentation à base de pictogrammes. C’est le meilleur gage pour encourager de nouvelles collaborations et partager de bonnes pratiques », constate Florence Devambez.

Les salariés d’Albingia évoluent dans un univers cloud hybride, où quelques 500 postes de travail exploitent des services Web, mais aussi des applications sur mainframe et AS/400.

« La digitalisation reste un vrai sujet pour nous. Nous avons toujours besoin de numériser les parapheurs, les factures, les signatures, de gérer des workflows d’approbation. Mais, pour ce qui concerne les réunions, nous cherchons à mettre en place des outils sans perdre la notion humaine. Nous évitons surtout de perdre le contact avec le client, au travers d’appels téléphoniques et d’événements physiques fréquents, tout en suggérant des solutions complémentaires, de nouveaux moyens de collaborer, » explique-t-elle.

Basiques mais pas statiques

Florence Devambez souligne la nécessité de bâtir un système d’information résilient pour offrir une continuité de services collaboratifs de qualité. Comment y parvenir ? A l’aide de redondances humaines et techniques, et avec « de la synchronisation partout. »

Ainsi, deux RSSI se partagent-ils les projets de sécurité de l’assureur, l’un pour garantir la mise en conformité réglementaire, l’autre pour prendre en charge les audits et les remédiations.

« Attention à ne pas reporter les basiques de sécurité à plus tard. D’autant que de nouveaux outils d’observabilité, d’automatisation et de prévention des risques deviennent indispensables, » préviennent Florent Gilain, CISO d’iBanFirst et Jean-François Louâpre, RSSI en temps partagé et cofondateur du CESIN, lors d’un débat Ready for IT, partagé avec Florence Devambez, que j’ai eu l’honneur et le plaisir de modérer.

Le succès de l’environnement numérique de travail tient à une infrastructure sécurisée, à l’identification fine des attentes métiers, et au suivi des usages, résume notre article sur la Digital Workplace sur Silicon.fr.

Le 29 juin à Paris, Silicon propose justement une nouvelle opportunité de partage d’expériences sur l’environnement numérique de travail avec, en points d’orgue cette fois, l’efficacité de la collaboration, les enjeux de la RSE et du travail hybride.

Auteur de l’article : la Rédaction

Journaliste et fondateur de l'agence éditoriale PulsEdit, Olivier Bouzereau coordonne la communauté open source OW2, conçoit des services et contenus en ligne, des conférences et formations pour les professionnels du numérique, des médias et de la santé. Profil LinkedIn.